Le style du Real Madrid est, ou du moins doit être, vertical, non spéculatif, rapide. Le Bernabeu adore une équipe qui joue en première touche, et c’est quelque chose que même les entraîneurs les plus conservateurs apprennent rapidement et à laquelle ils s’adaptent lorsqu’ils entraînent le Real Madrid. Notre premier but contre Chelsea la saison dernier en est un excellent exemple. Des passes rapides, un mouvement d’un côté à l’autre, un avantage, un centre, un but. Nous avons vu cela dans les années 50 avec Di Stefano & co, dans les années 60 avec les Ye-yes, dans les années 70 avec les importations allemandes, dans les années 80 avec La Quinta, dans les années 90 avec Valdano, Heynckes et Hiddink, dans les années 00 avec Del Bosque et Pellegrini, et dans la dernière décennie avec Ancelotti et Zidane. Nous ne voulons pas de tactiques intenses, de possession de balle avant tout, de passes en profondeur. Le Bernabeu exige de l’action.
Formation Tactiques
En termes de système de jeu et de personnel, Carlo Ancelotti n’a pas beaucoup changé par rapport à ses prédécesseurs. Le Real Madrid a conservé son 4-3-3 favori (même si la tactique d’Ancelotti est parfois plus déséquilibrée) et a continué à déployer certaines des têtes les plus anciennes qui ont défini le succès de Madrid dans les années 2010. La colonne vertébrale de l’équipe, de Thibaut Courtois dans les buts à Karim Benzema en pointe, est la plus remarquable. Courtois réalise une saison remarquable, avec 16 matches sans faute en 36 rencontres, un pourcentage d’arrêts de 76,7 % et 4,9 buts empêchés. Benzema, quant à lui, a brillé de mille feux et a souvent joué un rôle clé dans la remontée de son équipe, inscrivant 42 buts en 44 apparitions en Ligue des champions de l’UEFA et en Liga combinées cette saison. Cela place le Français au même niveau que des joueurs comme Lewandowski, Salah et Haaland, et fait de lui un véritable candidat au Ballon d’Or, puisqu’il a remporté la Ligue des champions.

Comment le Real Madrid contre-attaque ?
Chaque contre-attaque du Real Madrid est exécutée après un travail défensif adéquat et efficace, en arrachant le ballon à l’adversaire et en cherchant à le surprendre avec des possessions de balle courtes et sûres.
Elle se développe avec des liaisons limitées et rapides entre quelques joueurs, orientés en profondeur pour empêcher l’adversaire de se réorganiser défensivement. Il facilite ainsi la progression offensive et augmente les chances de battre l’adversaire avec des joueurs en première, deuxième, voire troisième ligne d’attaque.
Le Real Madrid d’Ancelotti a prouvé sa solidité défensive dans sa propre moitié de terrain. En fonction de l’adversaire, leur positionnement est moyen, intermédiaire ou bas, mais toujours avec l’intention claire d’arracher le ballon dans la zone créative de l’adversaire et d’effectuer un plus petit nombre d’actions individuelles et collectives après avoir pris possession du ballon. En général, ces actions sont développées par les espaces que l’équipe adverse génère dans son processus d’attaque positionnelle. Soit sur un coup de pied arrêté, soit après une transition offensive.

Le positionnement de la contre-attaque du Real Madrid
Le Real Madrid d’Ancelotti utilise une contre-attaque déployée ligne par ligne. En effet, le positionnement défensif et la récupération du ballon, essentiels à la contre-attaque, se font généralement dans l’axe du terrain.
Ancelotti préfère positionner l’équipe dans le bloc central dans les moments sans ballon (en haut), en ajustant son positionnement en fonction de l’adversaire et de ses propres joueurs. De là, l’équipe mène des contre-attaques combinées entre plusieurs joueurs, en fonction de la profondeur défensive initiale.
Une autre caractéristique de la contre-attaque du Real Madrid est qu’elle est fractionnée, divisant généralement l’équipe en deux groupes :
- Groupe 1 : gardien, défenseurs et milieux de terrain.
- Groupe 2 : Vinícius, Bellingham et un autre ailier.
Chaque groupe a une position différente sur le terrain. Lorsque l’un de ces groupes récupère le ballon, l’équipe effectue différents mouvements offensifs en fonction des distances entre les différentes lignes.